Il y à un bon nombre d’injustice dans ce monde, que les Magnetix ne soient pas reconnus comme le meilleur groupe rock du pays en est une et non des moindres.
Le concert à lieu dans une petite salle, nous éviterons de disserter trop longuement sur la première partie car très inintéressante, sorte de mauvaise alternative pour professeur de physique dépressif. Beaucoup reste dehors, la prétention générale de l’ensemble devenant vite insupportable. Au bout d’une pénible demi heure la première partie s’achève (dans la douleur donc) et le duo monte sur scène. Le temps de brancher une pédale fuzz (pour Looch Vibrato) de s’installer derrière la batterie (pour Aggy Sonora) et les Magnetix envoient une furieuse version de « Missing Joker ». S’ensuit un enchaînement de chansons parfaites, toutes expédiées en moins de deux minutes (ou presque) : « Drive my car », « Time after Time » (dans une version encore plus apocalyptique que l’originale), « Look Out »…A ce stade les adjectifs manquent. Ceux qui les compareront aux White Stripes n’ont absolument rien compris : parfait mélange entre Hasil Adkins et les Mummies le rock n roll des Magnetix est à des cieux au-delà des gentilles expérimentations de Jack White, on est ici plus proche des Gories que des reprises de Burt Bacharach. Toujours dans le rouge, au bord de l’effondrement le concert est grandiose. On pense à Elvis parfois mais un Elvis maniaque, en sang, les vêtements en lambeaux, revenu de l’enfer sur une grosse cylindrée et fusillant tout ce qui bouge. Expression de psychopathe chassant sa proie Looch Vibrato hurle et, armé de sa seule guitare déchire le public comme on déchire les zombies à la tronçonneuse dans les séries Z. Vous avez dit sauvage ? Oui mais rien de plus normal, c’est juste ainsi qu’un concert de rock devrait toujours être, certes les concerts de Bloc Party ou des Strokes nous l’avait fait oublier mais tout l’esprit du rock n roll est là.. Au bout d’une éternité (ou d’une seconde, à ce stade on ne sait plus trop) les Magnetix quittent la scène…puis reviennent. On à l’impression qu’ils vont jouer comme ça jusqu’à la fin de la nuit et évidement on ne demande que cela. Après un long rappel et une version kamikaze de « Motard » le duo finit par s’en aller non sans que Looch ait martyrisé les oreilles du public en jouant du feedback produit par sa guitare. Se prendre ainsi la musique en pleine face est une expérience que l’on aimerait renouveler autant de fois que possible.
Photo par Karmacomattack
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